Du banquier à l’investisseur
Le recours à l’emprunt et l’augmentation du capital sont les premières pistes à suivre pour financer ses projets innovants
L’une des solutions les plus évidentes pour financer un projet innovant est de recourir à l’emprunt bancaire. Toutefois, cela suppose de parvenir à convaincre un banquier de la pertinence du projet, et nécessite surtout que l’entreprise détienne suffisamment de fonds propres à offrir en garantie, ce qui n’est pas toujours le cas.
Le financement d’une telle opération peut aussi s’opérer en augmentant le capital de l’entreprise. On pourra bien sûr inviter les associés à mettre la main à la poche, mais aussi tenter de convaincre de nouveaux investisseurs de se lancer dans l’aventure. D’autant que certains financiers se sont spécialisés dans ce domaine bien particulier. On peut citer les Business Angels qui, seuls ou à plusieurs, ont vocation à intervenir dans de petites structures, très en amont du projet et pour des montants le plus souvent inférieurs à 500 K€. Au-delà, ce sont surtout les sociétés de capital-risque (SCR) qui vont se positionner ou encore les gestionnaires de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI).
Attention : pour être finançable par un FCPI, il faut bénéficier de la qualification « entreprise innovante » délivrée par Bpifrance ou présenter un niveau de dépenses de recherche et développement (R & D) représentant au minimum 15 % des charges déductibles et 10 % pour les entreprises industrielles.
Enfin, il est également possible d’abonder ses fonds propres en faisant appel au Réseau Entreprendre, qui offre à ses lauréats la possibilité de bénéficier d’un prêt d’honneur. D’un montant variant de 15 K€ à 90 K€, ce prêt, remboursable sur 5 ans, est consenti sans intérêt ni garantie. Le montant moyen des prêts d’honneur accordés en 2011 était de 29 K€.